segunda-feira, 24 de junho de 2019

Poder viver a aposentadoria em boa saúde

Bonjour à toutes et à tous,
 
Les meilleures années de la retraite sont les premières. A condition d’avoir les moyens matériels suffisants pour assurer une vie décente, (formule vague que j’utilise faute de mieux mais qui peut être  porteuse de lourdes régressions pour nos catégories en ce sens qu’elle évacue le lien entre les cotisations versées pendant notre vie professionnelle et le montant de notre retraite), ce qui est quand même le cas général dans nos catégories
 
Encore faut il les vivre dans des contions physiques et psychiques satisfaisantes en faisant en sorte qu’elles durent le plus longtemps possible
De multiples problèmes vont apparaitre avec l’âge. C’est le rôle de la Science de les étudier d’abord, de rechercher des solutions ensuite à charge pour les OS de les porter et de les faire aboutir
Pour ma part, je verrai bien la mise en place de programmes pluridisciplinaires impliquant les organismes de recherche et des équipes universitaires, intégrant sciences médicales et sociales, recherche fondamentale et aplliquée.
La vieillesse est encore un continent largement inconnu malgré les avancées médicales dès lors qu’elles ne sont pas réservées aux plus favorisés
Cela ne se fera pas sans une forte demande sociale et sociétale
Ce serait bien le rôle des organisations d’impulser,  d’organiser, coordonner les initiatives nécessaires
Des OS de la recherche : SNESUP, SNCS, SNTRS-CGT,... mais aussi de sociétés et de mouvements liés à la recherche scientifique
Et aussi des organisations de retraités
Ce combat nécessaire devrait accompagner les luttes contre les projets gouvernementaux de réforme des retraites
C’est ce que le vais proposer au Congrès du snesup qui commence demain, sans beaucoup d’illusions d’ailleurs
Mais il y a d’autre vies syndicales ailleurs qu’au SNESUP...
Lire ci dessous le point de vue de Christophe Prudhomme paru dans le bulletin de l’Union Confédérale des Retraités CGT
Bien cordialement
J. GUYOT
 
Santé. Comment vivre longtemps en bonne santé ?   Il ne suffit pas de vivre plus vieux, encore faut-il que ce soit en bonne santé. Différents facteurs ont une influence sur l’évolution de l’état de santé au cours de la vie. Cependant, il est bon de les décrypter pour savoir quelles sont les possibilités d’amélioration.Nous savons depuis longtemps que des facteurs héréditaires, c’est-à-dire génétiques, jouent un rôle majeur dans l’apparition de certaines maladies, notamment cardiovasculaires (infarctus) ou cancéreuses (cancer du côlon, cancer du sein). La connaissance de ces « handicaps » familiaux peut permettre de prendre des mesures de précaution, parfois dès le plus jeune âge, pour limiter la survenue de ces maladies ou les dépister – donc les traiter – plus précocement. Par exemple, quand on sait que quelqu’un de sa famille a fait un infarctus ou est mort brutalement à un âge relativement jeune, il faudra un suivi adapté et surtout limiter de manière encore plus drastique certains facteurs de risque, comme le tabac. En ce qui concerne les cancers, des examens de dépistage réguliers améliorent notablement l’espérance de vie.

Facteurs de risque individuels…et collectifs

Ce qui permet de vivre longtemps est de vivre « sainement ». Ce concept intègre tous les éléments de la vie et tous les âges : depuis la vaccination du jeune enfant, en passant par une alimentation équilibrée, en quantité suffisante – mais pas excessive – jusqu’à une activité physique régulière. Tous ces éléments sont bien connus et régulièrement mis en avant. Ils s’intègrent cependant dans un environnement politique libéral qui valorise l’individuel au détriment du collectif.

En effet, un élément essentiel de notre vie est le travail qui devrait être un facteur d’épanouissement et non de contrainte. Les contraintes physiques et l’exposition à des polluants sont des problèmes bien identifiés qui ont été pris en compte au cours du 20ème siècle, grâce notamment à l’action syndicale, et ont fait l’objet de mesures de compensation, comme par exemple la possibilité d’un départ à la retraite plus précoce.

Le travail serait pathogène

Aujourd’hui, les risques sont autres et touchent un nombre beaucoup plus important de travailleurs. Le productivisme, avec la parcellisation des tâches, l’intensification des rythmes et la pression psychologique qui y sont liés, fait que trop souvent le travail rend malade – pour utiliser un terme médical, le travail devient « pathogène ». Les pathologies résultantes sont les troubles musculo-squelettiques (mal de dos, canal carpien…), les maladies cardiovasculaires liées à la sédentarité et au stress (infarctus, accidents vasculaires cérébraux…), les problèmes psychiatriques en rapport avec les risques psychosociaux, notamment un management harceleur (dépression, suicide, burn-out…)

De tout temps, le patronat a mené une bataille idéologique pour masquer ses responsabilités. Dans la période où l’emploi industriel était prédominant, il s’agissait de faire reposer la responsabilité, notamment de l’augmentation du nombre des cancers, sur le comportement individuel des ouvriers (tabagisme, alcoolisme) pour passer sous silence l’exposition massive à des produits cancérogènes. Aujourd’hui, il s’agit d’inculquer l’idée que ceux qui réussissent sont ceux qui sont des gagneurs et qui acceptent les contraintes imposées « pour faire avancer l’entreprise ». C’est le concept du « marche ou crève » qui prédomine dans de nombreuses entreprises.

Lutte contre le mal-travail

La Cgt a chiffré ce qu’on appelle le coût du mal-travail à 80 milliards d’euros par an, soit 3500 euros par salarié et par an ! Il s’agit d’une somme considérable qui pourrait être utilisée pour améliorer les conditions de travail et compenser les facteurs de pénibilité non évitables. Il faut en effet distinguer ce qui relève de la prévention pour supprimer les sources de contrainte, donc de pénibilité, inhérentes au métier comme le travail de nuit, pour les employés des hôpitaux par exemple.

Aujourd’hui, un des enjeux majeurs en termes de santé publique est de limiter le travail en horaires décalés aux secteurs d’activité où ceux-ci sont indispensables pour assurer la continuité d’une activité ou d’un service public essentiel. En effet, nous constatons une augmentation très forte du nombre de salariés soumis à ces contraintes sans autre justification que de générer des profits supplémentaires.

Or, nous disposons de nombreuses enquêtes épidémiologiques qui montrent que ces rythmes de travail sont des facteurs de risque de nombreuses maladies et d’une diminution de l’espérance de vie. Le meilleur exemple est le cancer du sein: les horaires décalés modifient les cycles hormonaux, ce qui entraîne une surexposition aux œstrogènes qui peut accélérer ou entraîner le développement de cette pathologie. C’est la raison pour laquelle le Danemark a reconnu ce cancer comme une maladie professionnelle pour les femmes soumises à des horaires décalés.

Ne pas se laisser culpabiliser…

Dans ce contexte, il est clair que la lutte collective pour l’amélioration des conditions de travail est un des moyens de bien vivre en bonne santé. L’action collective doit aussi s’intéresser aux facteurs environnementaux qui influent sur la santé, comme la pollution ou l’exposition aux perturbateurs endocriniens.

Mais les choix individuels de vie au quotidien ont également un poids équivalent, avec de multiples facteurs sur lesquels il est possible d’agir. Ils sont plus connus et il n’est pas question de les lister ici. Il semble important d’insister cependant sur quelques éléments essentiels. Comme le mal-travail, la « malbouffe » rend malade ; la cigarette dès la première bouffée est toxique ; nos activités professionnelles de plus en plus sédentaires nécessitent de prendre l’habitude d’une activité physique régulière. Faire du sport est bon pour la santé mais ce n’est pas obligatoire.

Par contre, se passer de sa voiture pour faire quelques centaines de mètres, monter les escaliers plutôt que prendre l’ascenseur, aller régulièrement à la piscine ou utiliser un vélo sont des choses simples qui apportent un bénéfice certain.

En conclusion, être en bonne santé nécessite de maintenir des équilibres. Equilibre au sens de « manger équilibré », mais aussi équilibre entre 
choix individuels et lutte collective pour modifier et éliminer ce qui rend malade dans le travail et l’environnement.

Dr Christophe Prudhomme

Nenhum comentário:

Postar um comentário