8 novembre 2019
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Cuba a été victime du système de sanctions le plus injuste, le plus sévère et le plus long jamais appliqué contre un pays
Bruno Rodriguez Parrilla
Intervention du ministre des Relations extérieures de Cuba, Bruno Rodriguez Parrilla, lors de la présentation du projet de Résolution « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba », à New York, le 7 novembre 2019, « Année 61 de la Révolution » (Traduction de la version sténographique de Présidence de la République)
MONSIEUR le Président,
Excellences, mesdames et messieurs les représentants permanents,
Mesdames et messieurs les délégués,
Ces derniers mois, le gouvernement du président Donald Trump s’est lancé dans une escalade de son agression contre Cuba, avec l’application de mesures non conventionnelles pour empêcher l’approvisionnement en carburant de notre pays à partir de divers marchés par le biais de sanctions et de menaces à l’encontre des navires, des compagnies maritimes et des compagnies d’assurance. Son objectif, en plus de porter préjudice à l’économie, est de nuire au niveau de vie des familles cubaines. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
En avril de cette année, l’introduction d’actions en justice devant les tribunaux étasuniens contre des entités cubaines, étasuniennes et de pays tiers a été autorisée en vertu du Titre III de la Loi Helms-Burton.
La traque de nos relations bancaires et financières avec le reste du monde a été renforcée.
Les envois de d’argent aux citoyens cubains ont été restreints ; l’octroi de visas a été réduit et les services consulaires limités ; un accord entre les Fédérations de baseball a été résilié ; les voyages individuels de citoyens étasuniens ont été annulés ; les voyages de croisières et les vols directs vers les aéroports cubains ont été interdits, sauf à La Havane ; la location d’avions ayant plus de 10% de composants étasuniens a été interdite, de même que l’acquisition de technologie et d’équipement dans des conditions similaires ; les activités commerciales et de promotion, et les échanges culturels et éducatifs ont été supprimés. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
Il a renforcé agressivement l’application extraterritoriale de son blocus imposé à Cuba contre des États tiers, leurs entreprises et leurs citoyens.
Il ne cache pas son objectif d’asphyxier économiquement Cuba et d’accroître les dommages, les pénuries et les souffrances de notre peuple.
Le gouvernement des États-Unis a également entrepris de saboter la coopération internationale de Cuba dans le domaine de la santé. À travers une campagne de diffamation, les responsables politiques et les fonctionnaires étasuniens s’attaquent directement à un programme fondé sur d’authentiques conceptions de la coopération Sud-Sud qui, par ailleurs, bénéficie de la reconnaissance de la communauté internationale.
Monsieur le Président,
L’ambassadrice des États-Unis manipule grossièrement la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Article 3 : Droit à la vie.
Le blocus cause des dommages humanitaires incalculables, constitue une violation flagrante, massive et systématique des droits humains et est considéré comme un acte de génocide au sens des alinéas b) et c) de l’Article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Il n’existe pas de famille cubaine qui n’en subisse pas les conséquences.
Un enfant cubain atteint d’insuffisance cardiaque sévère ne peut pas disposer du système le plus avancé d’assistance circulatoire à usage pédiatrique parce qu’il est d’origine étasunienne, et bien que nous ayons demandé de l’acheter à plusieurs reprises, les entreprises étasuniennes qui le commercialisent n’ont donné aucune réponse.
En raison des interdictions imposées à Cuba, une personne souffrant d’insuffisance cardiaque sévère ne peut pas disposer du dispositif d’assistance ventriculaire, qui permet de prolonger la vie du patient dans un état critique jusqu’à ce qu’il soit possible d’effectuer la greffe ou, dans d’autres cas, jusqu’à la récupération de la fonction cardiovasculaire.
À cause du blocus, Bryan Gomez Santiesteban, âgé de 16 ans, et Leydis Posada Cañizares, de 19 ans, qui sont en pleine croissance, n’ont pas accès à des prothèses internes extensibles, mais fixes, si bien qu’ils doivent subir de fréquentes opérations pour les remplacer. Les prothèses extensibles sont fabriquées par l’entreprise étasunienne Stryker. Oui, votre gouvernement est responsable.
Le blocus rend également impossible l’accès à de nouveaux médicaments pour le traitement du cancer, lesquels sont produits uniquement par les compagnies pharmaceutiques étasuniennes.
Mayra Lazus Roque, 57 ans, est une patiente atteinte d’un cancer du rein qui n’a pu être traitée avec le médicament de nouvelle génération, le Sunitinib, produit uniquement par l’entreprise étasunienne Pfizer. Grâce au traitement qu’elle a reçu avec des produits de l’industrie biotechnologique cubaine, elle se trouve en bonne santé générale.
Eduardo Hernandez Hernandez, âgé de 49 ans, souffre d’un mélanome métastatique. Le meilleur traitement pour ce type de cancer est le Nivolumab, un médicament uniquement produit par la société étasunienne Bristol Myers Squibb, auquel nous n’avons pas accès, si bien que le patient est traité avec d’autres alternatives. Oui, votre gouvernement est responsable.
Année après année, à ce siège de l’ONU, la délégation des États-Unis, comme vient de le faire son ambassadrice, a déclaré, avec le plus grand cynisme, que son gouvernement soutient le peuple cubain : peut-on croire une telle affirmation ?
Le gouvernement des États-Unis ment et falsifie les données sur les de prétendues licences de vente de médicaments et d’aliments à Cuba, lesquelles ne parviennent à se concrétiser qu’avec de grandes difficultés.
La délégation des États-Unis, présente à ce siège, devrait expliquer à cette Assemblée les conditions qu’elle impose aux achats cubains : nous n’avons pas accès à des crédits publics ou privés ; nous devons payer en espèces lorsque les marchandises arrivent au port ; les banques qui traitent nos transactions sont traquées ; il est interdit d’utiliser des navires cubains. Oui, il est responsable. Qui fait du commerce dans le monde dans de telles conditions ?
Le modèle cubain, efficace et réussi, a assuré et assure aux Cubains l’égalité des chances, l’équité et la justice sociale, en dépit de l’hostilité et de la coercition.
Monsieur le Président,
Le gouvernement des États-Unis n’a aucune autorité morale pour critiquer Cuba ou quiconque en matière de droits de l’Homme humains. Nous rejetons la manipulation répétée de ces droits à des fins politiques et la double morale qui les caractérise.
L’ambassadrice a déclaré que son objectif est de révéler la vérité, mais la conscience coupable a trahi ses paroles et elle a dit qu’elle n’était pas venue pour l’avouer.
Article 3 : Droit à la vie, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
La mort de civils infligée par leurs troupes sous diverses latitudes et le recours à la torture ; les meurtres d’Afro-Américains par la police et de migrants par des patrouilles frontalières ; la mort de mineurs non accompagnés en détention migratoire et le recours abusif et différencié sur le plan racial à la peine de mort, applicable à des mineurs et à des personnes handicapées mentales, méritent d’être condamnés.
Article 5 : Droit de ne pas être torturé.
L’impunité du lobby des armes est coupable de l’augmentation des homicides, y compris d’adolescents. Au cours des huit premiers mois de 2019, il y a eu environ 250 attaques multiples à l’arme à feu, faisant près d’un millier de victimes, dont près d’un quart ont été mortelles. En 2018, 100 Étasuniens sont morts chaque jour et 274 ont été blessés par arme à feu.
Aux États-Unis, il y a 2,3 millions de personnes en prison, soit le quart de la population carcérale mondiale, et 10,5 millions d’arrestations chaque année. Article 9 : Ne pas être détenu arbitrairement.
137 Étasuniens meurent chaque jour d’overdose d’opiacées, et par faute de traitement adéquat, 251 de maladies cardiaques et 231, prématurément, de cancer. 170 amputations évitables associées au diabète sont effectuées chaque jour. Article 25 : Droit à la santé.
La répression et la surveillance policière des immigrés, la séparation des familles, la séparation des parents et la détention indéfinie de plus de 2 500 enfants, l’expulsion de 21 000 d’entre eux et les mesures brutales qui menacent les enfants d’immigrés clandestins qui ont grandi et reçu une éducation aux États-Unis sont odieuses. Article 1 : Droit à la dignité et à la liberté.
Article 11 : Droit à un procès équitable
Ce gouvernement maintient indéfiniment des détenus dans un vide juridique, sans défense, sans tribunal ni procès équitable, à la prison de la base navale de Guantanamo qui usurpe notre territoire.
Article 25 : Droit au bien-être personnel.
Dans le pays le plus riche, 40 millions d’Étasuniens vivent dans des conditions de pauvreté, dont 18,5 millions dans l’extrême pauvreté. 25,7% des personnes handicapées vivaient dans la pauvreté à la fin de l’année dernière. Plus d’un demi-million de ses citoyens dorment dans la rue.
Article 23 : Droit au travail.
À la fin de 2018, on comptait 6,6 millions de chômeurs aux États-Unis.
Article 25 : Droit à la santé.
28,5 millions de citoyens n’ont pas d’assurance maladie et les mesures annoncées en priveront des millions de personnes à faible revenu.
Article 26 : Droit à l’éducation.
L’éducation de qualité n’est pas accessible à la majorité de la population. La moitié des adultes ne peut pas lire un livre écrit pour le niveau de 4e. L’égalité des chances aux États-Unis est une chimère. Les adolescents et les jeunes protestent à juste titre car leur gouvernement les prive de leurs droits environnementaux.
Article 2 : Non-discrimination.
Les femmes gagnent environ 85 % du revenu des hommes aux États-Unis et elles devraient travailler 39 jours de plus par an pour les égaler. Les accusations de harcèlement sexuel se multiplient.
La richesse moyenne des familles blanches est sept fois supérieure à celle des familles d’ascendance africaine. Le taux de mortalité des enfants de moins d’un an et des mères en couches est deux fois plus élevé que celui des Blancs.
Il existe une tendance raciale différenciée dans la population carcérale étasunienne et dans la durée des peines d’emprisonnement.
La corruption prévaut dans le système politique et dans le modèle électoral contre les postulats de l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, relatif au droit de participer à la conduite des affaires publiques. Il existe un écart croissant entre les décisions du gouvernement et la volonté du peuple. Des minorités puissantes et exclusives, en particulier les groupes d’entreprises, décident de la nature et de la composition du gouvernement, du Congrès et des institutions de l’administration de la justice et de l’application de la loi.
Les États-Unis sont un pays où les droits humains sont violés de façon systématique, et souvent massive et flagrante. Ils ne font partie que de 30 % des instruments internationaux relatifs aux droits humains et ne reconnaissent pas en tant que tel le droit à la vie, le droit à la paix, le droit au développement, à la sécurité, à l’alimentation, ni les droits des enfants.
Article 13 : Liberté de voyager.
Le blocus viole également les droits humains et les libertés civiles des citoyens étasuniens, à qui il limite injustement et arbitrairement la liberté de voyager à Cuba, la seule destination qui leur est interdite dans le monde. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
Monsieur le Président,
Au cours de cette dernière année, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor et d’autres organismes étasuniens ont imposé des amendes à des groupes financiers de pays tiers, tels que le groupe italien Unicredit et la Société Générale, une banque française, pour avoir violé le système de sanctions contre Cuba. Des dizaines de banques étrangères ont été intimidées et ont limité ou interrompu leurs liens financiers avec notre pays.
Des personnes physiques morales, c’est-à-dire des personnes tout simplement, sont également victimes du blocus. Une citoyenne allemande en poste à l’ambassade de Cuba à Berlin a été informée de la fermeture de son compte sur Amazone, alléguant l’existence des réglementations du blocus.
L’illégale Loi Helms-Burton guide le comportement agressif des États-Unis contre Cuba. Son essence est la prétention flagrante de violer le droit à l’autodétermination et à l’indépendance de la nation cubaine. Elle impose également l’autorité juridique des États-Unis sur les relations commerciales et financières de tout pays avec Cuba et établit la soi-disant primauté du droit et de la juridiction des États-Unis sur des pays tiers. Le blocus, dans son ensemble, constitue une violation grave du Droit international, de la Charte des Nations Unies et des postulats de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix.
Tout le monde ne se soumet pas l’application extraterritoriale illégale des restrictions imposées par la loi étasunienne. En juin 2019, un juge de première instance de la Cour de La Haye a rendu un jugement positif en faveur de PAM International, basée à Curaçao, dans son procès contre la société néerlandaise EXACT Software Delft, désormais filiale de la société étasunienne KKR, pour l’application de dispositions du blocus des États-Unis contre Cuba, un verdict qui l’oblige à continuer à offrir ses services à PAM International, pour la fourniture de logiciels aux entreprises et organisations cubaines.
Des exemples comme celui-ci montrent qu’il existe des lois antidote, des instances de l’Organisation mondiale du commerce et des moyens de faire face à l’application extraterritoriale du blocus exercé contre Cuba.
Monsieur le Président,
Les dommages accumulés par l’application du blocus pendant près 60 ans s’élèvent à 922 milliards de dollars, compte tenu de la dévaluation du dollar par rapport à la valeur de l’or. Aux prix actuels, il a causé des pertes quantifiables estimées à plus de 138 milliards de dollars.
Au fil des ans, le blocus a constitué un obstacle essentiel aux aspirations au bien-être et à la prospérité de plusieurs générations de Cubains et demeure l’obstacle fondamental au développement économique du pays. Il constitue un frein à la mise à jour du Modèle de développement économique et social et à la mise en œuvre du Plan national 2030, à l’application de l’Agenda 2030 et à la réalisation de ses Objectifs de développement durable.
Les effets du blocus, en particulier les mesures contre les voyages, touchent avec une force particulière le secteur non étatique de l’économie.
Sans la perte de revenus provenant des exportations de biens et de services et les coûts associés au repositionnement géographique du commerce, le Produit intérieur brut de Cuba aurait augmenté aux prix actuels au cours de la dernière décennie, à un taux annuel moyen d’environ 10 %.
Les dommages annuels infligés par le blocus dépassent de loin le niveau des investissements étrangers directs nécessaires au développement national.
Depuis près de six décennies, Cuba est victime du système de sanctions le plus injuste, le plus sévère et le plus long jamais appliqué contre un pays : oui, le gouvernement des États-Unis responsable.
Malgré toutes les restrictions et les difficultés rencontrées par notre peuple, Cuba a réussi à contrecarrer les intentions manifestes du blocus, son effet écrasant depuis six décennies et son impact incontestable sur les potentialités du pays.
C’est l’efficacité du système socialiste cubain, de l’État et le patriotisme, les convictions révolutionnaires, la solidarité, le consensus et l’unité de notre peuple qui, malgré leurs pénuries, ont permis à Cuba de surmonter les graves défis qui nous ont été imposés.
On pourrait même se demander si certains pays industrialisés et technologiquement avancés seraient capables de résister à un assaut aussi long et aussi écrasant, d’assurer une croissance discrète mais durable de leur économie, de préserver leurs programmes de développement, d’avancer vers une économie de services et de savoir et garantir l’exercice des droits humains, dans des conditions d’équité, à tous leurs citoyen comme c’est le cas à Cuba.
Monsieur le Président,
Cette Assemblée a confirmé à plusieurs reprises son rejet de l’application de mesures coercitives unilatérales par le fait qu’elles sont contraires au Droit international et à la Charte des Nations Unies.
Les États-Unis appliquent des systèmes de mesures coercitives à l’encontre de plus d’une vingtaine de pays et des mesures unilatérales spécifiques à l’encontre de dizaines de pays, une tendance qui s’accentue sous leur gouvernement actuel.
Comme l’a souligné le Commandant en chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, à l’occasion du 50e anniversaire des Nations Unies, à cette même tribune, nous devons aspirer à un monde « sans blocus cruels qui tuent hommes, femmes et enfants, jeunes et vieillards, telles des bombes atomiques silencieuses ».
Monsieur le Président,
Le gouvernement des États-Unis prétend exercer une domination impérialiste dans Notre Amérique, invoquant une fois de plus la vieille et agressive Doctrine Monroe et la « Diplomatie des canonnières ». Il redéploie sa 4e Flotte et accroît la présence et la puissance de ses bases militaires dans la région.
La définition de la politique de blocus s’exprime on ne peut mieux dans le tristement célèbre mémorandum rédigé par le Sous-secrétaire d’État Lester Mallory en avril 1960, que je cite : « (...) Il n’existe pas d’opposition politique réelle (…) Le seul moyen possible de faire perdre son appui interne au gouvernement, c’est de provoquer le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction économique et les pénuries (…) Il faut mettre en œuvre au plus vite tous les moyens possibles pour miner la vie économique (…) en refusant à Cuba argent et fournitures afin de réduire les salaires nominaux et réels, dans le but de provoquer la faim, le désespoir et finalement le renversement du gouvernement. »
La représentante des États-Unis offense cette Assemblée par le langage inacceptable d’ingérence qu’elle utilise pour parler de l’héroïque peuple vénézuélien, de son union civique et militaire et du gouvernement bolivarien et chaviste, dirigé par le Président Nicolas Maduro Moros, à qui nous exprimons notre solidarité invariable.
Le gouvernement des États-Unis utilise des mensonges et des calomnies comme prétexte pour intensifier son agression contre Cuba. Je répète que ni les menaces ni le chantage ne nous arracheront la moindre concession politique. Nous ne renonçons pas non plus à la volonté d’établir, avec ce même gouvernement, une relation civilisée, fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance de nos profondes divergences.
Comme l’a souligné le général d’armée Raul Castro le 10 avril dernier devant l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire : « Malgré son immense pouvoir, l’impérialisme n’a pas la capacité de briser la dignité d’un peuple uni, fier de son histoire et de la liberté conquise au prix de tant de sacrifices. »
Cuba est consciente de l’abîme éthique et politique qui existe entre le peuple des États-Unis et son gouvernement, et fera tout son possible pour développer les liens profonds et larges qui les unissent à leurs citoyens.
Monsieur le Président,
Illustres représentants permanents ; Mesdames et Messieurs les délégué(e)s.
Nous sommes profondément reconnaissants à tous ceux qui ont exprimé leur rejet du blocus exercé contre notre pays et à ceux qui nous ont toujours accompagnés dans notre lutte sans relâche pour mettre fin à cette politique.
Comme l’a déclaré le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel, le 10 octobre dernier : « Des journées intenses et difficiles nous attendent, mais personne ne nous enlèvera la confiance en l’avenir que nous devons à nos enfants dans la Patrie que nos pères ont gagné pour nous debout. »
Au nom du peuple héroïque, dévoué et solidaire de Cuba, je vous demande une fois encore de voter en faveur le projet de résolution contenu dans le document A/74/L.6 « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».
Je vous remercie (Applaudissements).
Excellences, mesdames et messieurs les représentants permanents,
Mesdames et messieurs les délégués,
Ces derniers mois, le gouvernement du président Donald Trump s’est lancé dans une escalade de son agression contre Cuba, avec l’application de mesures non conventionnelles pour empêcher l’approvisionnement en carburant de notre pays à partir de divers marchés par le biais de sanctions et de menaces à l’encontre des navires, des compagnies maritimes et des compagnies d’assurance. Son objectif, en plus de porter préjudice à l’économie, est de nuire au niveau de vie des familles cubaines. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
En avril de cette année, l’introduction d’actions en justice devant les tribunaux étasuniens contre des entités cubaines, étasuniennes et de pays tiers a été autorisée en vertu du Titre III de la Loi Helms-Burton.
La traque de nos relations bancaires et financières avec le reste du monde a été renforcée.
Les envois de d’argent aux citoyens cubains ont été restreints ; l’octroi de visas a été réduit et les services consulaires limités ; un accord entre les Fédérations de baseball a été résilié ; les voyages individuels de citoyens étasuniens ont été annulés ; les voyages de croisières et les vols directs vers les aéroports cubains ont été interdits, sauf à La Havane ; la location d’avions ayant plus de 10% de composants étasuniens a été interdite, de même que l’acquisition de technologie et d’équipement dans des conditions similaires ; les activités commerciales et de promotion, et les échanges culturels et éducatifs ont été supprimés. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
Il a renforcé agressivement l’application extraterritoriale de son blocus imposé à Cuba contre des États tiers, leurs entreprises et leurs citoyens.
Il ne cache pas son objectif d’asphyxier économiquement Cuba et d’accroître les dommages, les pénuries et les souffrances de notre peuple.
Le gouvernement des États-Unis a également entrepris de saboter la coopération internationale de Cuba dans le domaine de la santé. À travers une campagne de diffamation, les responsables politiques et les fonctionnaires étasuniens s’attaquent directement à un programme fondé sur d’authentiques conceptions de la coopération Sud-Sud qui, par ailleurs, bénéficie de la reconnaissance de la communauté internationale.
Monsieur le Président,
L’ambassadrice des États-Unis manipule grossièrement la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Article 3 : Droit à la vie.
Le blocus cause des dommages humanitaires incalculables, constitue une violation flagrante, massive et systématique des droits humains et est considéré comme un acte de génocide au sens des alinéas b) et c) de l’Article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Il n’existe pas de famille cubaine qui n’en subisse pas les conséquences.
Un enfant cubain atteint d’insuffisance cardiaque sévère ne peut pas disposer du système le plus avancé d’assistance circulatoire à usage pédiatrique parce qu’il est d’origine étasunienne, et bien que nous ayons demandé de l’acheter à plusieurs reprises, les entreprises étasuniennes qui le commercialisent n’ont donné aucune réponse.
En raison des interdictions imposées à Cuba, une personne souffrant d’insuffisance cardiaque sévère ne peut pas disposer du dispositif d’assistance ventriculaire, qui permet de prolonger la vie du patient dans un état critique jusqu’à ce qu’il soit possible d’effectuer la greffe ou, dans d’autres cas, jusqu’à la récupération de la fonction cardiovasculaire.
À cause du blocus, Bryan Gomez Santiesteban, âgé de 16 ans, et Leydis Posada Cañizares, de 19 ans, qui sont en pleine croissance, n’ont pas accès à des prothèses internes extensibles, mais fixes, si bien qu’ils doivent subir de fréquentes opérations pour les remplacer. Les prothèses extensibles sont fabriquées par l’entreprise étasunienne Stryker. Oui, votre gouvernement est responsable.
Le blocus rend également impossible l’accès à de nouveaux médicaments pour le traitement du cancer, lesquels sont produits uniquement par les compagnies pharmaceutiques étasuniennes.
Mayra Lazus Roque, 57 ans, est une patiente atteinte d’un cancer du rein qui n’a pu être traitée avec le médicament de nouvelle génération, le Sunitinib, produit uniquement par l’entreprise étasunienne Pfizer. Grâce au traitement qu’elle a reçu avec des produits de l’industrie biotechnologique cubaine, elle se trouve en bonne santé générale.
Eduardo Hernandez Hernandez, âgé de 49 ans, souffre d’un mélanome métastatique. Le meilleur traitement pour ce type de cancer est le Nivolumab, un médicament uniquement produit par la société étasunienne Bristol Myers Squibb, auquel nous n’avons pas accès, si bien que le patient est traité avec d’autres alternatives. Oui, votre gouvernement est responsable.
Année après année, à ce siège de l’ONU, la délégation des États-Unis, comme vient de le faire son ambassadrice, a déclaré, avec le plus grand cynisme, que son gouvernement soutient le peuple cubain : peut-on croire une telle affirmation ?
Le gouvernement des États-Unis ment et falsifie les données sur les de prétendues licences de vente de médicaments et d’aliments à Cuba, lesquelles ne parviennent à se concrétiser qu’avec de grandes difficultés.
La délégation des États-Unis, présente à ce siège, devrait expliquer à cette Assemblée les conditions qu’elle impose aux achats cubains : nous n’avons pas accès à des crédits publics ou privés ; nous devons payer en espèces lorsque les marchandises arrivent au port ; les banques qui traitent nos transactions sont traquées ; il est interdit d’utiliser des navires cubains. Oui, il est responsable. Qui fait du commerce dans le monde dans de telles conditions ?
Le modèle cubain, efficace et réussi, a assuré et assure aux Cubains l’égalité des chances, l’équité et la justice sociale, en dépit de l’hostilité et de la coercition.
Monsieur le Président,
Le gouvernement des États-Unis n’a aucune autorité morale pour critiquer Cuba ou quiconque en matière de droits de l’Homme humains. Nous rejetons la manipulation répétée de ces droits à des fins politiques et la double morale qui les caractérise.
L’ambassadrice a déclaré que son objectif est de révéler la vérité, mais la conscience coupable a trahi ses paroles et elle a dit qu’elle n’était pas venue pour l’avouer.
Article 3 : Droit à la vie, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
La mort de civils infligée par leurs troupes sous diverses latitudes et le recours à la torture ; les meurtres d’Afro-Américains par la police et de migrants par des patrouilles frontalières ; la mort de mineurs non accompagnés en détention migratoire et le recours abusif et différencié sur le plan racial à la peine de mort, applicable à des mineurs et à des personnes handicapées mentales, méritent d’être condamnés.
Article 5 : Droit de ne pas être torturé.
L’impunité du lobby des armes est coupable de l’augmentation des homicides, y compris d’adolescents. Au cours des huit premiers mois de 2019, il y a eu environ 250 attaques multiples à l’arme à feu, faisant près d’un millier de victimes, dont près d’un quart ont été mortelles. En 2018, 100 Étasuniens sont morts chaque jour et 274 ont été blessés par arme à feu.
Aux États-Unis, il y a 2,3 millions de personnes en prison, soit le quart de la population carcérale mondiale, et 10,5 millions d’arrestations chaque année. Article 9 : Ne pas être détenu arbitrairement.
137 Étasuniens meurent chaque jour d’overdose d’opiacées, et par faute de traitement adéquat, 251 de maladies cardiaques et 231, prématurément, de cancer. 170 amputations évitables associées au diabète sont effectuées chaque jour. Article 25 : Droit à la santé.
La répression et la surveillance policière des immigrés, la séparation des familles, la séparation des parents et la détention indéfinie de plus de 2 500 enfants, l’expulsion de 21 000 d’entre eux et les mesures brutales qui menacent les enfants d’immigrés clandestins qui ont grandi et reçu une éducation aux États-Unis sont odieuses. Article 1 : Droit à la dignité et à la liberté.
Article 11 : Droit à un procès équitable
Ce gouvernement maintient indéfiniment des détenus dans un vide juridique, sans défense, sans tribunal ni procès équitable, à la prison de la base navale de Guantanamo qui usurpe notre territoire.
Article 25 : Droit au bien-être personnel.
Dans le pays le plus riche, 40 millions d’Étasuniens vivent dans des conditions de pauvreté, dont 18,5 millions dans l’extrême pauvreté. 25,7% des personnes handicapées vivaient dans la pauvreté à la fin de l’année dernière. Plus d’un demi-million de ses citoyens dorment dans la rue.
Article 23 : Droit au travail.
À la fin de 2018, on comptait 6,6 millions de chômeurs aux États-Unis.
Article 25 : Droit à la santé.
28,5 millions de citoyens n’ont pas d’assurance maladie et les mesures annoncées en priveront des millions de personnes à faible revenu.
Article 26 : Droit à l’éducation.
L’éducation de qualité n’est pas accessible à la majorité de la population. La moitié des adultes ne peut pas lire un livre écrit pour le niveau de 4e. L’égalité des chances aux États-Unis est une chimère. Les adolescents et les jeunes protestent à juste titre car leur gouvernement les prive de leurs droits environnementaux.
Article 2 : Non-discrimination.
Les femmes gagnent environ 85 % du revenu des hommes aux États-Unis et elles devraient travailler 39 jours de plus par an pour les égaler. Les accusations de harcèlement sexuel se multiplient.
La richesse moyenne des familles blanches est sept fois supérieure à celle des familles d’ascendance africaine. Le taux de mortalité des enfants de moins d’un an et des mères en couches est deux fois plus élevé que celui des Blancs.
Il existe une tendance raciale différenciée dans la population carcérale étasunienne et dans la durée des peines d’emprisonnement.
La corruption prévaut dans le système politique et dans le modèle électoral contre les postulats de l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, relatif au droit de participer à la conduite des affaires publiques. Il existe un écart croissant entre les décisions du gouvernement et la volonté du peuple. Des minorités puissantes et exclusives, en particulier les groupes d’entreprises, décident de la nature et de la composition du gouvernement, du Congrès et des institutions de l’administration de la justice et de l’application de la loi.
Les États-Unis sont un pays où les droits humains sont violés de façon systématique, et souvent massive et flagrante. Ils ne font partie que de 30 % des instruments internationaux relatifs aux droits humains et ne reconnaissent pas en tant que tel le droit à la vie, le droit à la paix, le droit au développement, à la sécurité, à l’alimentation, ni les droits des enfants.
Article 13 : Liberté de voyager.
Le blocus viole également les droits humains et les libertés civiles des citoyens étasuniens, à qui il limite injustement et arbitrairement la liberté de voyager à Cuba, la seule destination qui leur est interdite dans le monde. Oui, le gouvernement des États-Unis est responsable.
Monsieur le Président,
Au cours de cette dernière année, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor et d’autres organismes étasuniens ont imposé des amendes à des groupes financiers de pays tiers, tels que le groupe italien Unicredit et la Société Générale, une banque française, pour avoir violé le système de sanctions contre Cuba. Des dizaines de banques étrangères ont été intimidées et ont limité ou interrompu leurs liens financiers avec notre pays.
Des personnes physiques morales, c’est-à-dire des personnes tout simplement, sont également victimes du blocus. Une citoyenne allemande en poste à l’ambassade de Cuba à Berlin a été informée de la fermeture de son compte sur Amazone, alléguant l’existence des réglementations du blocus.
L’illégale Loi Helms-Burton guide le comportement agressif des États-Unis contre Cuba. Son essence est la prétention flagrante de violer le droit à l’autodétermination et à l’indépendance de la nation cubaine. Elle impose également l’autorité juridique des États-Unis sur les relations commerciales et financières de tout pays avec Cuba et établit la soi-disant primauté du droit et de la juridiction des États-Unis sur des pays tiers. Le blocus, dans son ensemble, constitue une violation grave du Droit international, de la Charte des Nations Unies et des postulats de la Proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes comme Zone de paix.
Tout le monde ne se soumet pas l’application extraterritoriale illégale des restrictions imposées par la loi étasunienne. En juin 2019, un juge de première instance de la Cour de La Haye a rendu un jugement positif en faveur de PAM International, basée à Curaçao, dans son procès contre la société néerlandaise EXACT Software Delft, désormais filiale de la société étasunienne KKR, pour l’application de dispositions du blocus des États-Unis contre Cuba, un verdict qui l’oblige à continuer à offrir ses services à PAM International, pour la fourniture de logiciels aux entreprises et organisations cubaines.
Des exemples comme celui-ci montrent qu’il existe des lois antidote, des instances de l’Organisation mondiale du commerce et des moyens de faire face à l’application extraterritoriale du blocus exercé contre Cuba.
Monsieur le Président,
Les dommages accumulés par l’application du blocus pendant près 60 ans s’élèvent à 922 milliards de dollars, compte tenu de la dévaluation du dollar par rapport à la valeur de l’or. Aux prix actuels, il a causé des pertes quantifiables estimées à plus de 138 milliards de dollars.
Au fil des ans, le blocus a constitué un obstacle essentiel aux aspirations au bien-être et à la prospérité de plusieurs générations de Cubains et demeure l’obstacle fondamental au développement économique du pays. Il constitue un frein à la mise à jour du Modèle de développement économique et social et à la mise en œuvre du Plan national 2030, à l’application de l’Agenda 2030 et à la réalisation de ses Objectifs de développement durable.
Les effets du blocus, en particulier les mesures contre les voyages, touchent avec une force particulière le secteur non étatique de l’économie.
Sans la perte de revenus provenant des exportations de biens et de services et les coûts associés au repositionnement géographique du commerce, le Produit intérieur brut de Cuba aurait augmenté aux prix actuels au cours de la dernière décennie, à un taux annuel moyen d’environ 10 %.
Les dommages annuels infligés par le blocus dépassent de loin le niveau des investissements étrangers directs nécessaires au développement national.
Depuis près de six décennies, Cuba est victime du système de sanctions le plus injuste, le plus sévère et le plus long jamais appliqué contre un pays : oui, le gouvernement des États-Unis responsable.
Malgré toutes les restrictions et les difficultés rencontrées par notre peuple, Cuba a réussi à contrecarrer les intentions manifestes du blocus, son effet écrasant depuis six décennies et son impact incontestable sur les potentialités du pays.
C’est l’efficacité du système socialiste cubain, de l’État et le patriotisme, les convictions révolutionnaires, la solidarité, le consensus et l’unité de notre peuple qui, malgré leurs pénuries, ont permis à Cuba de surmonter les graves défis qui nous ont été imposés.
On pourrait même se demander si certains pays industrialisés et technologiquement avancés seraient capables de résister à un assaut aussi long et aussi écrasant, d’assurer une croissance discrète mais durable de leur économie, de préserver leurs programmes de développement, d’avancer vers une économie de services et de savoir et garantir l’exercice des droits humains, dans des conditions d’équité, à tous leurs citoyen comme c’est le cas à Cuba.
Monsieur le Président,
Cette Assemblée a confirmé à plusieurs reprises son rejet de l’application de mesures coercitives unilatérales par le fait qu’elles sont contraires au Droit international et à la Charte des Nations Unies.
Les États-Unis appliquent des systèmes de mesures coercitives à l’encontre de plus d’une vingtaine de pays et des mesures unilatérales spécifiques à l’encontre de dizaines de pays, une tendance qui s’accentue sous leur gouvernement actuel.
Comme l’a souligné le Commandant en chef de la Révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, à l’occasion du 50e anniversaire des Nations Unies, à cette même tribune, nous devons aspirer à un monde « sans blocus cruels qui tuent hommes, femmes et enfants, jeunes et vieillards, telles des bombes atomiques silencieuses ».
Monsieur le Président,
Le gouvernement des États-Unis prétend exercer une domination impérialiste dans Notre Amérique, invoquant une fois de plus la vieille et agressive Doctrine Monroe et la « Diplomatie des canonnières ». Il redéploie sa 4e Flotte et accroît la présence et la puissance de ses bases militaires dans la région.
La définition de la politique de blocus s’exprime on ne peut mieux dans le tristement célèbre mémorandum rédigé par le Sous-secrétaire d’État Lester Mallory en avril 1960, que je cite : « (...) Il n’existe pas d’opposition politique réelle (…) Le seul moyen possible de faire perdre son appui interne au gouvernement, c’est de provoquer le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction économique et les pénuries (…) Il faut mettre en œuvre au plus vite tous les moyens possibles pour miner la vie économique (…) en refusant à Cuba argent et fournitures afin de réduire les salaires nominaux et réels, dans le but de provoquer la faim, le désespoir et finalement le renversement du gouvernement. »
La représentante des États-Unis offense cette Assemblée par le langage inacceptable d’ingérence qu’elle utilise pour parler de l’héroïque peuple vénézuélien, de son union civique et militaire et du gouvernement bolivarien et chaviste, dirigé par le Président Nicolas Maduro Moros, à qui nous exprimons notre solidarité invariable.
Le gouvernement des États-Unis utilise des mensonges et des calomnies comme prétexte pour intensifier son agression contre Cuba. Je répète que ni les menaces ni le chantage ne nous arracheront la moindre concession politique. Nous ne renonçons pas non plus à la volonté d’établir, avec ce même gouvernement, une relation civilisée, fondée sur le respect mutuel et la reconnaissance de nos profondes divergences.
Comme l’a souligné le général d’armée Raul Castro le 10 avril dernier devant l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire : « Malgré son immense pouvoir, l’impérialisme n’a pas la capacité de briser la dignité d’un peuple uni, fier de son histoire et de la liberté conquise au prix de tant de sacrifices. »
Cuba est consciente de l’abîme éthique et politique qui existe entre le peuple des États-Unis et son gouvernement, et fera tout son possible pour développer les liens profonds et larges qui les unissent à leurs citoyens.
Monsieur le Président,
Illustres représentants permanents ; Mesdames et Messieurs les délégué(e)s.
Nous sommes profondément reconnaissants à tous ceux qui ont exprimé leur rejet du blocus exercé contre notre pays et à ceux qui nous ont toujours accompagnés dans notre lutte sans relâche pour mettre fin à cette politique.
Comme l’a déclaré le président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel, le 10 octobre dernier : « Des journées intenses et difficiles nous attendent, mais personne ne nous enlèvera la confiance en l’avenir que nous devons à nos enfants dans la Patrie que nos pères ont gagné pour nous debout. »
Au nom du peuple héroïque, dévoué et solidaire de Cuba, je vous demande une fois encore de voter en faveur le projet de résolution contenu dans le document A/74/L.6 « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique ».
Je vous remercie (Applaudissements).
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